Quelques textes écrits en collaboration avec GPT-3 à l'occasion d'un week end de poésie.

Incantation en faveur du pain


Ô Dieu du Pain,
Fais que nos pains soient toujours abondants.
Que les pains soient frais, blancs comme noirs !

Qu'il y ait toujours assez de farine dans la meule et que la levure à foison se multiplie dans le sac !
Bénis le four qui transforme la farine en pain, bénissons-le !
Que le pain soit consommé seul ou accompagné.
Qu'on ne se prive surtout pas de déguster le pain seul comme on déguste le fromage seul.
Bénissons le pain bis pour qu'ils nous fassent du bien à la santé !

En tous lieux, dans le monde entier, que des pains soient là !
Que la flamme du soleil ne brûle pas le bois ni les fruits des arbres,
Mais qu'elle transforme ces éléments en grains de froment.
Et si il venait à pleuvoir, qu'elle transforme également l'eau en farine.
Qu'on nous donne toujours de bons pains cuits avec amour et charme.

Que les cuiseurs et les cuiseuses aient tout le temps de faire cuire la pâte.
Qu'ils aient des états d'âme, des états de grâce !
Qu'ils ne soient pas pressés ni trop abattus.

Que ceux qui s'occupent de boulangeries soient riches tout en restant humbles et serviables, mais pas trop !
Que l'appétit des boulangers soit aussi grand que le pain qu'ils font.
Et qu'ils aient de la chance dans leur travail.
Que la boulangerie fasse du profit sans s'enrichir.
Et qu'il y ait une bonne ambiance en boutique mais pas de compétition !

Que ceux qui font la queue à la boulangerie se voient enfin servis.
Qu'ils soient servis selon l'ordre établi,
et non pas dans un ordre qui ressemblerait à celui d'un troupeau de volailles.
Que celle qui est première dans la file soit la première servie.

Bénis le pain pour lui faire avoir toujours la forme désirée :
Que ce soit en étroites tranches ou en gros morceaux comestibles !
Que le pain soit toujours du bon côté.

Car manger du pain c'est méditer,
Ce n'est pas seulement travailler la langue et appuyer sur les dents.
Non, ce n'est pas non plus rigoler avec lui, c'est aussi penser.
Qui ne connaît pas le pain n'a rien compris des humains ni des choses.

Faites que le pain soit chaque jour plus moelleux que celui de la veille,
Mais qu'il soit toujours relativement cuit.
Ô Dieu du Pain, faites que les pains soit meilleurs que ceux qui les mangent.
En définitive, faites que mes pains restent volontiers dans ma bouche.

Discours



Discours prononcé à une fête en faveur de l'aviation :



La première fois que j’ai vu un dirigeable, je n'avoue pas avoir eu du plaisir à le voir. J'étais alors dans la marine et ce ballon survolait un navire qui rentrait au port. Je me trouvais sur l'avant du bateau et cette chose qui ressemblait à un nuage se rapprochait de nous, je regardais avec une certaine inquiétude ce ballon dont les flancs sont en feu et qui descendait sur nous. Il était alors à trois cents mètres d'altitude et j’ai distingué les formes chinoises, si véritables qu’on aurait pu croire que le dirigeable appartenait au folklore du siècle dernier et n’était qu'un vieux ballon de parade.

Ce n'est qu’après que j'ai pu comprendre la chose et le danger auquel je venais d’échapper : si cet engin s’était abattu sur moi, il m'aurait tué. Ne craignons rien, la science a fait quelques progrès depuis : un dirigeable est capable maintenant d’éteindre les flammes qui le couvrent. C'est pourquoi je vous demande, ce soir, que vous considériez la chose avec sérénité et sans crainte : les dirigeables ne représentent pour nous qu'un danger lointain, et je ferai tout pour que le danger ne se présente jamais.


Toast d'un invité ou d'un parent au repas de première communion d'une jeune fille :



Votre attention, s'il vous plaît. Nous tenons à ce que les circonstances soient particulièrement réjouissantes aujourd'hui pour l'invitée d'honneur de notre table, à qui nous offrons en cette occasion un toast d'invocation. Puisque c'est votre baptême du vin, à vous, jeune fille, qui allez entrer dans la vie, il n'est pas mauvais que cette première étape soit marquée par un verre de ce breuvage… Et du coup le pire qui puisse arriver est qu'on ne sache plus comment faire la différence entre une jeune fille et un verre de vin, mais cela ne se saura que plus tard !
Cherchez la femme qui pourrait être le verre de vin ! Le premier homme à l'apercevoir devra en boire la moitié, le second la moitié de ce qui restera, et ainsi de suite jusqu'à épuisement du vin. Vous voyez que cela risque d'être un peu long…
Bonne fête à toutes les jeunes filles !


Discours prononcé pour l'inauguration d'un champ de tir :



Ce champ de tir du camp Pithécusses, dont le terrain était encore en friche il y a quelques années, est désormais un champ de tir à la pointe du progrès. Son inauguration démontre clairement que nos nouveaux dirigeants sont résolus à utiliser tous les ressources de leur pays dans l'intérêt supérieur du bien-être militaire. Lorsque je regarde ce champ, je ne peux m'empêcher de penser au grand Alexandre le Grand, qui traversa l'actuel territoire du Koweït à la tête d'une armée de milliers d'hommes, pour rencontrer le roi Séleucus des Parthes. Je ne suis pas un historien, mais je sais que le roi Séleucus fut impressionné par cette armée et fit même des propositions de paix, au lieu d'envoyer ses troupes à l'attaque.

Ce champ de tir est un symbole du même genre. Il montre que nous sommes prêts à faire la paix avec nos voisins, et non pas à les attaquer. Nous avons aussi fait des propositions de paix aux Haytham, et nous espérons que cette collaboration se poursuivra dans l'intérêt supérieur du bien-être militaire.

Chers officiers, c'est un privilège et une grande joie de vous voir tous en uniforme aujourd'hui pour cette inauguration du champ de tir. Croyez-moi : nul souverain ne peut se targuer d'être aussi aimé de ses sujets que Sa Majesté le roi William IV.


Discours pour l'inauguration d'une école de filles :



Je suis persuadé, moi aussi, que les femmes sont plus belles et meilleures qu'elles ne le paraissent. Je voudrais juste dire : attention !

Nulle part en Occident on ne considère les femmes comme supérieures aux hommes. Il est impossible d'y croire, car les femmes sont toujours considérées simplement comme des êtres humains parmi tant d'autres. Mais ce monde occidental imparfait ne peut pas être le seul monde.

Mesdames et messieurs, vous avez là devant les yeux la preuve que les femmes ont en elles-mêmes un pouvoir qui leur est propre. Notre société ne l'imagine pas, mais nos cinq élèves sont tout à fait capables de voir ce qu'elles n'ont pas encore vu. L'école de filles est une école dans laquelle on apprend à voir ce que l'on ne connaît pas encore. Cette faculté nous fait défaut, mais elle existe bel et bien chez les femmes.

Je vous en prie, mesdames et messieurs. Travaillez dur avec ces élèves afin qu'en sortant de là elles soient plus belles que ce dont on les croit capables !


Discours pour l'inauguration d'une ligne de trolleybus (dans une petite ville) :



Mes chers concitoyens, l'énergie électrique est un bien précieux. Elle a une valeur supérieure à tous les trésors de la terre ; car elle permet aux hommes d'accomplir leurs travaux vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

L'énergie électrique est un bien précieux, mais elle nous vient d'un lieu très reculé et inaccessible : le soleil ! Cette source inaltérable ne peut être exploitée que grâce à la science, qui a trouvé le moyen de transformer les rayons du soleil en chaleur et l'a transportée jusqu'à nous. Cette transformation s'est faite par un processus dans lequel la chaleur a été convertie en électricité. Cette dernière, après avoir traversé des milliers de kilomètres à une vitesse prodigieuse, est arrivée jusqu'à nous et elle est devenue notre bien. Il y a quelques années, les ingénieurs ont découvert que le courant électrique peut être transporté par des fils de cuivre. C'est pourquoi ils ont inventé le trolleybus, qui est une voiture fermée à l'intérieur de laquelle se trouvent des fils conducteurs.

Aujourd'hui je dois inaugurer la ligne de trolleybus qui va relier notre ville à la gare ferroviaire. Pour cette raison, je suis venu ce matin de bonne heure. Je vais d'abord aller jeter un coup d'œil sur le travail qui a été fait. On va ensuite poser des rails de bois sur un tronçon partant du carrefour situé à proximité de la gare jusqu'à celle-ci, ainsi que dans l'autre sens : de la gare jusqu'au carrefour.

On y a déjà travaillé en amont et on y mettra les rails demain à l'heure où nos concitoyens commenceront à se rendre au travail, après avoir déjeuné. Mais en attendant, qu'est-ce que l'on peut faire ? On peut faire d'une pierre deux coups : en allant à la gare, je pourrai notamment donner l'ordre que celle-ci soit entourée de rails. Il suffira ensuite de mettre des traverses et de poser le système électrique pour que la ligne soit prête. Ensuite, on y transportera les trolleybus ; ceux-ci passeront en faisant sonner leur clochette, comme autrefois.

Et maintenant que je me suis exprimé longuement sur le trolleybus, je vous demande d'applaudir, mes chers camarades !


Discours pour décliner l'offre d'une candidature à la Chambre :



Monsieur le Président, monsieur le ministre, mesdames et messieurs les députés, j'ai l'honneur de décliner ici même, devant cette auguste Assemblée nationale, la candidature de Son Excellence Monsieur Jean-Marie Montagné, élu président et chef par intérim de ce pays.

Monsieur le Président, vous avez osé. Voilà qui m’honore infiniment ! Mais laissez-moi vous dire que je n’ai jamais été un homme du consensus. Je suis plutôt l'homme d'une femme, ou des femmes si possible ! Et puisse cette élection au suffrage indirect (ne perdez jamais de vue qu'il est à peu près impossible d’être élu par ce mode) être une belle leçon pour toutes celles et tous ceux qui pensent que je pouvais me contenter de la place d'honneur !

Les femmes, les hommes et le ciel étoilé surtout ne m’ont jamais intéressée que parce qu'ils sont là tous les trois à notre disposition. Juste à notre portée. Et c'est bien là le problème !

Monsieur le Président, je vous remercie de votre confiance et j’espère que nous aurons toutes les raisons dans quelques mois de nous réjouir ensemble.
Je voudrais aussi remercier toutes les personnes qui ont voté pour moi, et je veux leur dire que j'ai bien l’intention dans quelques semaines de m’occuper un peu d'elles.


Poèmes




(inspiré de : Le dormeur du val - Arthur Rimbaud)

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
avec des arbres, des fleurs partout, et tout autour le mystère d'une forêt.
Sur son lit de mousse, le démon est assoupi.
Ses griffes sont comme des cornes enfoncées dans la terre.
Quand il ouvrit les yeux et vit cette créature si belle qu'elle éblouissait, le démon frémit d'envie.
- Qui t'oblige à vivre si loin des hommes ? demanda la fille au corps de fleur aux yeux en bouton et aux lèvres parfumées et nacrées.
- Je n'aime pas les hommes, répondit le démon. J'ai vu ce qu'ils font à la nature et jamais je ne leur pardonnerai.
Le démon craint les hommes et dans sa haine, il les égorge en rêve ; puis son cœur jaloux s'apaise sur la robe couleur du sang versé des victimes.
- Il faut qu'un jour, dit la fille en fleur au cœur aimant et profond, toute la nature soit à toi ; du moins est-ce ce que je pense.
Le démon se leva, et tandis qu'il marchait parmi les buissons où la lumière joue à cache-cache avec les feuilles, il dit : « Je te prends pour épouse. »

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(inspiré de : Le Corbeau et le Renard - Jean de la Fontaine)

Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Disait tous les jours à Madame Renard :
« Voulez-vous que je vienne cette nuit vers vous,
Et que je vous fasse un enfant ? »
Madame Renard, de son côté, répliquait :
« Maître Corbeau ! sur votre tête êtes-vous fou ? »
Un jour, pourtant, notre héroïne dut succomber à la force de l'habitude et du plaisir.
Elle accoucha d'un petit renard quelque peu particulier :
il était noir comme le charbon, tout en longueur et difforme.
Corbeau, en le voyant : « Qu'est-ce que cela ? »
« C'est votre fils. » dit Madame Renard.
Et c'est ainsi que naquit le singe.

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(inspiré de : El Desdichado - Gérard de Nerval)

Je suis le Ténébreux, le Veuf, l’Inconsolé,
Le Prince dont la main, autrefois puissante,
Tendit le Monde de ses anneaux d’or : Je suis Sauron.
Ash nazg durbatulûk, ash nazg gimbatul,
Agh burzum-ishi krimpatul.
Mîn dagron phurun'r unakhêl, agh burzum-ulin !
Non, je ne suis pas le Maître des Ténèbres,
Mais la terreur du Noir Pays des Ténèbres.
J’habite les sombres étendues de Mordor,
Où résonne le chant plaintif des corbeaux !
Avant moi luirent sept bagues : je les ai brisées
Et plongée dans le Néant la Main qui m’avait créé !
Je suis le Seigneur de la Terre d’Argonath,
Le Roi des Cités au Trône Déchu !
Mais je ne régnerai pas Éternellement sur les Ombres
La Bénédiction et l’Anneau Suprême m’ont été retirés.
Car j'ai dit… « Que la Nuit soit ! » et les ténèbres sont venues.

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(inspiré de : Horace - Pierre Corneille)

Rome, l'unique objet de mon ressentiment,
mais également de ma haine, qui n'est pas moins grande.
J'ai toujours demandé aux Italiens de penser aux destinées
de Rome et je leur ai dit : Vous verrez, si les Français
doivent rester en Italie encore longtemps, que l'on verra
la nécessité de leur donner une capitale.
Je suis convaincu que, si vous les y obligez par une
guerre déclarée ouverte et qu'ils préfèrent ne pas terminer, ils éliront Rome pour capitale de la France.

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(inspiré de : Le pont Mirabeau - Guillaume Apollinaire)

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours, faut-il qu'elles durent?
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours, faut-il qu'elles durent encore?
Sous le pont Mirabeau coule la Seine, etc.
J'en ai tant pleuré sous lui quand je vivais, etc.
J'en ai tant pleuré sous lui, etc.
Que de voiles! que d'arbres, que la Seine passe. etc.
La Seine coule sur le tesson des bouteilles, etc.
Et j'ai tant tourné, le nez en l'air, sous le pont Mirabeau
Que ma bouche connaît chaque pierre de ce trottoir.
J'en ai tant bu, de la sueur et des larmes
Que je ne sais plus où sont mes amours.
J'ai beau chanter "Ohé! les mariniers," etc.
Il me semble que je bois l'eau de toutes les écluses.
Et quand le soir vient j'écoute encore dans la brume
Ma chanson qui s'en va, et je mets ma main en visière,
Mais je ne vois plus rien dans l'ombre qui s'épaissit.

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(inspiré de : Ma Bohème - Arthur Rimbaud)

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
j’avais bien envie de mourir.
Ils ont mis leur blouson et se sont enfui dans la nuit noire.
Je les ai suivis, j’avais besoin de comprendre ;
je ne pouvais pas me laisser marcher sur les pieds comme ça.
Je voulais leur faire peur,
il est facile d’envoyer promener des gamins,
ils ont comme refusé de m’entendre.
Soudain l’un d’eux a cherché à me frapper ;
je n’ai pas réagi et je suis restée immobile devant lui.
Alors j’ai senti que ma gorge se serrait,
je toussais et crachais du sang.
Je mourrais avec eux.

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(inspiré de : Harmonie du soir - Charles Baudelaire)

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
chacun des fils de la Vierge aura pris son envol.
La vie des hommes cachera alors sous les fleurs
le fruit défendu qui nourrit leur désir.
Quand parleront les esprits, à la foule étonnée
les pierres précieuses révéleront leur secret.
Taureau de feu aux ailes d'or qui brûles là-haut,
qui tiens entre tes mains les clés de l'univers,
tu vas chasser du ciel la nuit profonde et noire,
et souffles enfin les flammes du matin nouveau.
«Et la lune sous tes pieds prendra la fuite» dit le livre de Daniel — mais ceci est écrit pour un autre temps.

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(inspiré de : Demain, dès l’aube - Victor Hugo)

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
je partirai, et je marcherai sans repos,
jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Soleil, tu seras mon seul compagnon ;
Lorsque les nuits auront six pieds de long,
Je n'aurai, pour me tenir chaud,
Que le souvenir de ton rire.
Je ne suis rien, je n'ai rien
Si ce n'est que j'aime et que je mens.
C'est vrai, je n'ai rien dit de mieux.
Mais quand tu auras fait l'amour toute ta vie,
Tu comprendras que cela suffit.
Haute mer, soleil levant
Quand la vie est trop dure à supporter,
Il faut savoir s'en aller.

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(inspiré de : L’albatros - Charles Baudelaire)

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Se promènent, tous déguisés en femmes,
Et puis ils vont, sous les ormeaux
S’asseoir en rond sur la pelouse verte.
Et le chef d’équipage s’assied au milieu,
Et toute l'équipe autour de lui.
Ils chantent les chansons de Capri, de Napoli,
De Venise ou de Sorrente.
Et puis le chef d’équipage se met à parler,
Des femmes, des hommes et de l'amour ;
De ceux qui sont morts en mer ou sur les champs de bataille.
Les autres ne disent rien.
Et puis le chef des matelots dit : « Ah ! que la vie est belle ; »
Et tous l'approuvent, excepté le vieux timonier
Qui se met à rire et dit : « Hé ! hé ! »
Ils sont un peu gris les marins de ce bateau.

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(inspiré de : Heureux qui, comme Ulysse - Joachim du Bellay)

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Dans un pays dont on revient quatre fois
La première fois, on s'aperçoit qu'on ne sait pas
La deuxième fois, on s'aperçoit qu'on ne sait pas encore
La troisième fois, on se dit qu'on ne saura jamais
Et puis la quatrième fois... On est chez soi.

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(inspiré de : Mignonne, allons voir si la rose - Pierre de Ronsard)

Mignonne, allons voir si la rose,
Qui ce matin avait les yeux verts
A maintenant les yeux bleus.
Qu'elle est donc belle, la rose,
Qui ce matin avait les yeux verts !
L'univers tout entier s'en émeut,
j'ai bien envie de pleurer !
Et si la rose avait les yeux rouges?
Qu'elle est donc belle, la rose,
Que Dieu créa pour le plaisir.

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(inspiré de : L'égal des dieux - Sappho (Bonnard))

Il me paraît égal aux dieux
Celui qui sait mêler le vin à l'eau.
Celui qui a l'art de mettre au point le vin,
est le meilleur des médecins.

Le vin est le remède des maux.
Il lave les souillures de la bouche,
il dissipe les inquiétudes du coeur
et donne joie au corps entier.

Quand tu bois à petits traits,
tes membres demeurent forts,
quand tu bois à goulées entières, ils tombent.

Si tu veux t'élever au-dessus des hommes,
ne bois jamais de vin pur,
mais verse-le dans l'eau.

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